La langue russe est riche et diversifiée, mais pas seulement dans les mots russes natifs. Le développement séculaire de la langue russe comprenait un grand nombre d'emprunts à des langues étrangères. La langue française nous a donné beaucoup de beaux mots que les gens utilisent quotidiennement dans la parole, parfois sans connaître leur origine française.
Comment la langue française a pénétré le russe
Depuis l'époque de Pierre Ier, qui avait ouvert une fenêtre sur l'Europe, une mode pour tout le français est apparue dans la noblesse russe. Chaque noble qui se respectait devait le parler couramment. La langue russe et le français alternaient dans le discours, se complétant et se remplaçant. De nombreuses générations de monarques ont manifesté de la sympathie pour la France. Des poètes célèbres aimaient la langue française. Ainsi, les mots français ont progressivement pénétré dans la langue russe, et les linguistes disent que de nombreux emprunts d'étymologie grecque et latine sont entrés dans notre discours à travers le français.
Les liens étroits entre la Russie et la France ont également contribué à l'établissement de relations commerciales. Des objets nous ont été apportés, dont les analogues n'étaient pas en Russie. Il en va de même pour de nombreux concepts propres à la mentalité des Français. Naturellement, sans les mots correspondants dans la langue russe, le peuple a adopté les mots du français pour désigner des choses inconnues jusque-là. Par exemple, au milieu du XIXe siècle, des stores nous ont été apportés de France, qui y étaient utilisés par analogie avec des volets russes afin de cacher aux regards indiscrets les habitants de la maison. La jalousie française se traduit par «jalousie», car le propriétaire de la maison cache derrière lui un bonheur personnel.
De nombreux emprunts sont survenus pendant la guerre patriotique de 1812. La guerre a toujours contribué à l'imbrication des cultures du monde, laissant sa marque dans les langues des pays en guerre. Après la guerre, il est devenu à la mode d'engager les Français comme tuteurs pour les enfants. On croyait que les enfants nobles enseignés par les Français acquièrent la sophistication et les bonnes manières.